La mer qui se rétracte (Kall tiessag)

Seule étendue d’eau assez vaste pour pleinement mériter l’appellation de « mer ». La Kall tiessag qui se trouve à l’ouest de Raille et non loin des archipels dérivants constitue sans nul doute, une des plus grandes bizarreries du royaume onirique.

Mais commençons les explications par le bon bout. Le Kall tiessag est une large mer qui s’étend sur près de 300 kilomètres et qui demande par conséquent de longs et fastidieux cycles de marches à contourner pour tout voyageurs désireux de se rendre à Cabaliettse par exemple.

Pourquoi la contourner alors que nous pourrions tout simplement la franchir sur le premier bateau venu ? Patience, vous allez comprendre dans un instant.

Il existe trois îles présentes sur la Kall Tiessag. On les surnomme les îles jumelles car elles portent toutes les trois des noms féminins (du point de vue du Midjatt’). Par ordre de grandeur, elles se nomment :

– Saar : c’est de loin la plus grande des trois îles. Elle est aussi la plus peuplée. Elle abrite en son sein les plus grandes populations de Cavernicoles, et de fées fouisseuses.

– Sala : Cette île est particulièrement célèbre grâce au Tour bosquet qui fait partie des plus grands arbres du Midjatt’. Si ce n’est le plus grand d’ailleurs. De nombreuses espèces féeriques habitent dans les profondeurs de son feuillage ou de son tronc.

– Kussplen : Plus petite, mais aussi plus haute que ses consœurs, cette île présente de vertigineuses et abruptes falaises sur la totalité son littoral. Ces dernières étant périlleuses à escalader, Il est par conséquent très difficile de s’installer sur ses hauteurs.

Maintenant que la description géographique des lieux est faite, il est temps de parler de ce qui rend la Kall tiessag si particulière.

La Kall tiessag étant une mer, la fréquence et l’intensité de ses marées sont soumises à l’influence des astres. Et c’est peu dire que d’affirmer que ces derniers exercent une forte influence sur cette mer. De plus, le nombre de planètes et de corps astrales traversant le ciel du monde onirique est bien plus élevé que sur Terre, où seule la Lune possède une influence notable sur les marées. Finalement, c’est toute l’étendue d’eau de la Kall tiessag qui s’en trouve en permanence bouleversée. Le bord de mer présente ainsi un balai incessant de va et viens où l’eau peut remonter lentement et dans les minutes suivantes se retirer à grande vitesse.

C’est ce phénomène particulièrement intrigant et presque imprévisible qui rend la navigation sur ces eaux délicates. Seuls les plus courageux aventuriers osent prendre le large (ou les plus inconscient diront certains). Les entités plus raisonnables préfèreront surement la survoler ou la contourner par voie de terre.

La marée folle

Il arrive de temps en temps que les astres les plus massifs du ciel se placent parfaitement les uns derrières les autres. La marée qu’engendre alors cet arrangement bien particulier, et heureusement plutôt rare, devient tellement puissante que c’est alors la totalité de la mer qui se retrouve alors irrésistiblement attirée vers l’espace. La Kall Tiessag cesse alors d’être une mer pour ne plus devenir qu’une gigantesque colonne d’eau en son centre. Celle-ci s’étire alors pour un court moment très haut vers le ciel et selon les spécialistes, sort presque de l’atmosphère du Midjatt’.

C’est ce phénomène particulièrement impressionnant que l’on appelle La marée folle. C’est aussi à ce moment qu’il est possible de se déplacer d’une île à l’autre, ou encore de regagner le continent à pied. A condition d’être suffisamment rapide.

Comme vous vous en douter, la marée folle n’est que temporaire. Bientôt l’eau en retombant, se fracassera de toute sa hauteur sur le sol. Telle une gigantesque lame de fond, elle emportera tout sur son passage, jusqu’à finir par se stabiliser et réoccuper sa superficie initiale.

Des trois îles, Saar est la plus proche de l’onde de choc lors de la retombée des eaux. Par conséquent, elle se retrouve régulièrement submergée et dévastée. C’est pourquoi, seules des espèces vivant sous le sol peuvent habiter cette île. Ces dernières ont depuis longtemps mis au point des systèmes de défense pour se prémunir des conséquences de la marée folle.

Les deux autres étant plus éloignées s’en tirent à meilleur compte. Bien que Sala se retrouve tout de même pour un temps partiellement inondé. Protégé par ses hautes falaises, il n’y a que Kussplen qui reste au sec au cours des marées folles.

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