Le pays des fées : Mérovée

Bien que présentes aux quatre coins du Midjatt’, les fées ont néanmoins un territoire qu’elles considèrent comme étant le leur : La Mérovée.

Les fées qui y vivent, résident principalement dans de gigantesques arbres appelés « Sylvate » et qui parsèment leur pays.  Il n’y a que très peu de villes ou de sanctuaires dans cette région. Les quelques lieux urbanisés qui existent sont en général des vestiges des époques précédentes. Ce simple fait semble indiquer qu’avant la grande amnésie (voir chapitre consacré) la région devait être également habitée par des entités non-fées.

C’est aussi dans le plus grand des Sylvates que se trouve la capitale de la Mérovée : Mérovkaz. « Kaz » signifiant « l’arbre » dans la langue des fées. C’est dans ses branches que se trouve la « maisonnée de la reine » Rora.

Bien que dépendant de la capitale du royaume onirique. La reine Rora est néanmoins responsable d’une mission qui pèse terriblement lourd dans la vie des fées : organiser et piloter les très nombreux événements et festivals qui occupent ses congénères la majeure partie du temps.

En effet un grand nombre de lieux (et de sylvates) servent à accueillir des festivals aussi divers que variés. Les thématiques de ces événements  peuvent surprendre de prime abord : festival du dé à coudre, festival du peigne à 6 dents, ne pas confondre avec le festival des peignes à 4 ou 5 dents ou encore celui des brosses, festival des bottines à lacets, festival des bottines sans lacet, festivals des lacets (sans bottines)… Bref, vous l’aurez compris, la vie culturelle du pays s’articule autour de ces différents événements déchaînant les passions, pour des raisons mal comprises, des entités non-fées et extérieurs à La Mérovée.

Il n’en reste pas moins que leur préparation occupe la majeure partie du temps de la Reine Rora-Lügsé. Lügsé signifie « reine dans la langue des fées ».

Les affaires politiques :

Pour ce qui est de la politique, Rora a juré fidélité à Atalante il y a longtemps peu de temps après la bataille de Jarv-ja-orgu. Dans les faits, c’est plus compliqué : les fées passent leur temps à envoyer des lettres au conseil royal pour des motifs futiles tels que « venez trancher qui a la plus belle coiffure, ou bien peut-on décemment ajouter du sucre de fleurs de Sental  dans une tartelette aux gigabricots ». Un jour, le conseil perdit patience et décida d’engager du personnel dont la seule mission consiste à répondre poliment aux lettres en provenance du pays des fées toute la journée.

Récemment, le roi Atalante a même officiellement proposé à la reine Rora de leur accorder une totale indépendance, mais après d’intense discussions et chamailleries auxquels on prit part plus de 6000 fées réunies spécialement pour l’occasion à la capitale, elles ont finalement refusé l’offre du roi. Arguant qu’il était très gentil, et qu’elles aimaient beaucoup la manière dont il était à leur écoute sur les affaires « cruciales » qui agitaient le pays des fées.

C’est donc quelque peu malgré lui, que le roi Atalante envoie encore de nos jours des agents sur place en réponse aux demandes urgentes des fées. En général, les envoyés arrivent sur place pour découvrir qu’ils ont été une fois de plus appelés à arbitrer un conflits du genre « quelles boucles d’oreille seraient les mieux assorties avec cette nouvelle robe rouge ou encore afin de faire partie du jury d’un énième concours de pâtisserie dont les envoyés de Raille ne voient pas l’intérêt…

Érudition :

Bien que souvent considérées comme frivole, les fées n’en sont pas moins intéressées par toutes sortes de connaissances et c’est sans surprise dans leur contrée que se trouvent la plus grande quantité de bibliothèques et autres lieux entièrement consacrées à la connaissance. Chaque Sylvate ou presque contient dans le creux d’une de ses branches une quantité insoupçonnée de livres et grimoires que les fées lisent et étudient assidûment. Ces livres sont généralement accessibles aux autres entités « à condition de demander gentiment ». Il peut arriver en contrepartie que ces personnes doivent participer (ou plutôt soient aimablement conviés) aux festivals locales en tant qu’invités d’honneurs.

Tout le monde à Raille a déjà entendu parler de ce magicien de Cabaliettse dénommé Ksarimm et qui  pour pouvoir consulter la bibliothèque de Mérovkaz a dû prendre part comme membre du jury et testeur à un concours de cuisine « à la graisse de visquo-fougerolles ». Ce dernier est resté ensuite convalescent et ballonné pendant de longs cycles, incapable de se lever pour consulter les livres dont il avait chèrement payer l’accès.

Néanmoins, les fées cherchant et collectant en permanence des documents rares et anciens aux quatre coins du Midjatt, leurs bibliothèques sont de nos jours largement pourvues de documents précieux et introuvables dans l’enceinte de Raille. Une manne d’informations dont les aventuriers auraient bien tort de se priver…

Voici quelques villes et Sylvates notables présents dans La Mérovée :

– Kibilkaz : Arbre célèbre pour servir de lieu d’organisation pour le célèbre concours cyclique de « couture au crochet chronométré ». Les vêtements ainsi conçus sont estimés par un jury hautement qualifié. Le vainqueur voit ses vêtements confiés à la Reine Rora qui les intègre à sa garde-robe personnelle. Elle les portera lors du concours du cycle suivant.

– Le sanctuaire « inondé » : Ancien sanctuaire en grande partie recouvert par les eaux du lac Tora-tora. Ne dépassent plus que certaines stèles toute recouvertes d’écriture runique. Il s’agit principalement de textes écrits dans la langue des fées et expliquant comment interpréter les aurores boréales régulièrement visibles non seulement dans le royaume des fées, mais aussi dans l’ensemble du Midjatt’.

– Kerautrett’kaz : Arbre célèbre dans toutes les contrées oniriques. Cet arbre est techniquement mort et n’a plus de feuilles depuis longtemps. Pourtant une curieuse pratique amène les gens jusqu’à lui. Une légende tenace veut qu’en écrivant des messages à ses proches « disparues » et en accrochant ensuite le message aux branches de cet arbre, il est possible d’entrer en contact avec les défunts. Ces derniers ne peuvent répondre de la même manière, mais certains disparaissent sans explication du jour au lendemain, alimentant ainsi la légende.  On dit que ces messages sont lus par les défunts et qu’ils les ont emmenés avec eux. Simple croyance ou ancienne magie ? A chacun d’en juger.  Les entités ne mourant que rarement dans le Midjatt’ (les entités sont éternelles et ne peuvent disparaître de mort naturelle) peu de choses sont connues sur ce qu’il se passe « après ».

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