Le pays d’où proviennent les nuages (Padopronnu)

Pays aux frontières effilées et coincées entre les infinis plaines Viameütt au sud et le pays des fées ainsi que les montagnes perces-ciels au nord, le Padopronnu est une région principalement composée d’épaisses forêts. Ces dernières sont réputées comme étant les plus profondes et insondables du royaume onirique.

L’étrange nom de cette région est en réalité un acronyme pour « le Pays D’Où PROviennent les Nuages ». Pendant longtemps, les voyageurs qui découvraient ces gigantesques forêts voyaient également les nuages en sortirent. Ces nuages ne faisaient bien sûr que de dériver au travers des cimes des plus hauts arbres, mais le phénomène impressionna tellement ces premiers explorateurs que le surnom est resté attaché à cette région. Surnom qui devint un nom avec le temps.

Les forêts du Padopronnu.

Les arbres composant les forêts du Padopronnu mesurant pour la plupart plus de mille mètres de haut, il est convenu de découper les paysages de ces forêts en trois parties distinctes en fonction de l’altitude. Le sol et la forêt basse, la forêt intermédiaire, la cime et les sommets.

1/ Au niveau du sol, la lumière des étoiles n’existe tout simplement pas. L’obscurité provoquée par le feuillage des arbres est presque totale. Les seules sources de lumières sont d’origines magiques ou animales. Chacun ne peut compter que sur soi pour y trouver son chemin et les voyageurs s’aventurant dans la partie basse seront bien avisés de prendre avec eux des lampes ou de posséder quelques sources de lumières magiques.

2/ Le niveau intermédiaire.

Situé à une centaine de mètres du sol, les villages et des lieux habités construits directement sur les gigantesques branches des arbres forment ce qu’on appelle le plus souvent le niveau intermédiaire. La lumière des astres est désormais bien visible et il est tout à fait possible de voir le ciel. Cependant, les habitants du niveau intermédiaire sont encore loin du sommet des arbres.

Il y a plusieurs heures d’escalade entre le sol et les villes du niveau intermédiaire. Le mieux c’est de prendre un aéronef ou un quelconque transport volant.

L’escalade est dangereuse. Outre les risques de chutes, il existe encore de nombreux sortilèges néfastes encore actifs au niveau du sol. C’est aussi pour ça qu’il n’y a que peu de chemin entre le sol et les arbres.

Beaucoup d’habitants vouent un véritable culte à l’arbre qui leur sert de lieux de vie. On peut trouver un grand lieu de culte dans la plupart des villes et des villages de cette zone. Nombre d’entités possèdent également chez eux un petit sanctuaire dédié à l’arbre sur lequel ils vivent.

Le culte en question implique le plus souvent des chansons et des prières priant l’arbre de continuer à les abriter encore longtemps, et de toujours accorder son bois et sa bienveillance à ses habitants.

Il est vrai que les ponts et les maisons sont elles aussi faites en bois que l’on prend directement sur l’arbre avec l’accord de ce dernier. Si ce dernier refuse, c’est en général la mort à long terme du village.

En contrepartie, les arbres peuvent exiger différentes choses :

  • De la magie, et donc de l’énergie, à puiser directement de ses habitants.
  • D’être intégralement nettoyé des racines à la cime régulièrement.
  • Entretenir le noyau d’énergie de certains arbres.
  • Réparer l’arbre et le soutenir si ce dernier est en mauvais état.
  • Soulager l’arbre d’une malédiction qui l’afflige.

3/ la haute forêt.

Sur la cime des arbres vivent en général des espèce volantes et/ou des fées. Elles vivent plusieurs centaines de mètres au-dessus des villages. Elles ne s’occupent guère des autres entités. Il n’y a en général pas de construction solide à ce niveau.

Il existe pourtant des rumeurs tenaces affirmant que des temples cachés existent sous l’impénétrable canopée des plus hauts arbres. Si hauts que la neige y tombe plus souvent qu’ailleurs dans le monde onirique. Excepté les montagnes Perces-ciels bien entendu.

Les villes du Padopronnu.

Bien que les forêts occupent la majeure partie de cette région, il est également possible d’y trouver de grandes prairies composées d’herbes basses et de fleurs qui se mettent à briller lorsqu’il fait sombre. Il ne fait jamais totalement nuit dans le Midjatt’ car il y a plusieurs étoiles dans le ciel qui éclairent le monde onirique.

Enfin, il est aussi indispensable de parler de la « rivière sans fond » qui traverse ce pays et qui est encore aujourd’hui sources de bien des rumeurs et des interrogations quant à sa nature même.

La rivière sans fond.

Cette rivière qui traverse le pays de Padopronnu d’ouest en est, reste une véritable énigme en soi même pour les érudits ayant décidé de l’étudier. Tout d’abord comme son nom l’indique, cette rivière n’a pas de fond. Cela lui confère un caractère mystérieux, pourtant l’intérêt ce n’est pas cet élément qui intrigue le plus les savants.

Le véritable mystère entourant ce cours d’eau est sa capacité à assaillir de visions ceux qui veulent s’y baigner ou traverser le cours d’eau à la nage. Première interrogation : nul n’est vraiment sûr de la nature de ces images. S’agit-il de souvenirs lointains ? Impossible d’en être sûr car les entités ont toutes perdu leur mémoire à la suite de la grande amnésie (voir chapitre consacré).

Certaines choses sont néanmoins certaines. Par recoupement de témoignages, nous savons à présent que ces visions sont à chaque fois différentes et propres à chaque entité entrant dans l’eau. La nature de ces visions varie aussi grandement d’un individu à l’autre. Certains assistent à une courte scène d’une minute ou deux tout au plus. D’autres gardent en mémoire à leur réveil un texte ou un poème qu’ils connaitront désormais par cœur. Pour d’autres encore, une simple image d’un lieu existant ou ayant existé se grave à tout jamais dans leur cerveau.

Certains érudits ont également avancé l’idée que ces visions pourraient être des prémonitions d’un futur proche. D’autres encore estiment que les images sont issues du présent mais se déroulent ailleurs dans le Midjatt’. Pour l’heure, personne ne semble être en mesure d’apporter une réponse définitive quant à la nature de ces visions. Il n’est d’ailleurs pas exclu que ces visions puissent provenir aussi bien du passé, du présent que de l’avenir.

Deuxième interrogation : la fulgurance avec laquelle les visions s’emparent littéralement de leur victime peut s’avérer très dangereuse. Ces dernières sont si fortes, que les entités qui doivent se trouver dans l’eau pour obtenir des visions perdent alors conscience de leur environnement immédiat au risque de sombrer définitivement dans cette rivière sans fond.

La violence de ces visions et le fait qu’elles fassent perdre toute conscience pendant quelques secondes à celui qui en est victime laissent à penser que cette manifestation magique ne pourrait être après tout qu’une énième malédiction visant à empêcher toute personne de traverser la rivière.

Troisième et dernière interrogation : la rivière sans fond ne dispose de son étrange faculté que sur une partie seulement de son cours. Quelques kilomètres seulement après son entrée dans le Padopronnu. Plus tôt en amont (et peut-être plus tard en aval même si aucune entité connue n’a été vérifier) la rivière est tout à fait normale.

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